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LE MONDE CHANGE  

Pas besoin de sortir de St Cyr pour se rendre compte que le monde a changé. La COVID, c’est un truc microscopique mais dont les effets sont plus que visibles. La COVID, c’est le truc qui a changé pour un bon moment (voire plus) notre façon de vivre, de se fréquenter, de travailler et de s’amuser. La COVID a provoqué la ruine de bien des bars dans lesquels les groupes pouvaient se produire, et même s’il est vrai que ces établissements ont rouvert, ils sont souvent hésitants à faire venir du monde, mesures barrière obliges.

Oui, le monde a changé, et c’est fou de se dire qu’il n’y a pas si longtemps que ça, notre liberté de circuler, de nous amuser, s’est transformée en une liberté plus surveillée et répressive. Attention, la menace du COVID est belle et bien réelle et je ne fais pas partie des joyeux allumés anti-masques. Donc l’ensemble des mesures sanitaires doit être appliqué, bien qu’elles soient parfois complètement contradictoires, voire insensées. Il n’y a qu’à regarder l’épisode du Puy Du Fou ou des rassemblements liés au foot, aux manifs… Bref.

J’ai aussi entendu à la radio ce matin qu’Auchan allait licencier 1 475 salariés, que des temps difficiles approchent. Des temps sans doute encore plus difficiles que ce que nous avons connu. Et le rock là-dedans ? La mission des musiciens est énorme : continuer à travailler dans un contexte social exceptionnel, pour apporter leur art qui est encore l’un des meilleurs réconforts possibles. Car le rock reste et restera encore le seul espace de liberté dans lequel chacun peux s’exprimer. J’ai souvent comparé la communauté des rockers à une grande famille. Et même si on se chamaille parfois un peu, comme dans n’importe quelle famille, il est de notre devoir de continuer à faire rayonner notre art, que la créativité soit le plus fort des stimulants en attendant de retrouver la scène qui se fait rare.

Mais nous ne nous laisserons pas faire. J’avais lu le livre de Primo Levi il y a quelques années et la situation me permet une petite comparaison. Pour rappel (et je vous conseille vivement de lire ce bouquin), Primo Levi est déporté au camp d’Auschwitz en février 1944. Une semaine après son arrivée au camp, il se laisse aller à un désespoir qui lui enlève jusqu’à l’envie de se laver. Même s’il est vrai que l’eau avec laquelle on se lavait dans ces camps était sale et très souvent non potable. Alors qu’il est là, il se fait sévèrement remonter les bretelles par un autre détenu, Steinlauf, ex-sergent de l’armée austro-hongroise.
Voici un petit condensé de ce qu’il dit à Primo Levi :
« …mais il nous reste une ressource et nous devons la défendre avec acharnement parceque c’est la dernière : refuser notre consentement .(…) C’est un devoir de nous tenir droits et de ne pas traîner nos sabots, non pas pour rendre hommage à la discipline prussienne, mais pour rester vivants, pour ne pas commencer à mourir. »

La condition des prisonniers d’alors n’était certes pas comparable à ce que nous vivons aujourd’hui. Mais réfléchissez bien : le monde a changé et nous sommes aussi prisonniers d’une situation que nous n’avons pas voulue, situation qui a vu l’émergence de nouvelles lois et de nouvelles contraintes. Et puisque nous ne l’avons pas voulue, mais que nous devons nous y soumettre, nous pouvons nous sentir un peu enfermés dans ce nouvel état de choses.

Et c’est bien pour cela que nous vous encourageons de tout cœur à faire que votre talent et votre art continuent à se manifester. Chez MetAlsace, nous vous aiderons du mieux que nous le pourrons afin que ceci soit une vérité. Le monde a changé ? Soit. Le monde n’a qu’à bien se tenir !

11/09/2020=- Rock !


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